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Tom L. en dentaire, a réussi la PACES à Bordeaux

Tom L., en 2ème année de Dentaire à Bordeaux nous parle de son parcours et du vécu de sa PACES

Quelle année était votre PACES, quel était son numerus clausus ?

2016 – 2017, 58

Votre bac, votre spécialité et votre mention ?

Bac S, spécialité SVT, mention bien

Obtention de la PACES en primant(e), doublant(e) ou triplant(e) ?

Doublant

Quel(s) concours avez-vous passé ? Votre classement dans les différentes filières ?

Pharmacie (137/706 ADAC) et dentaire (32/503 AD)

Votre niveau au lycée ? Etiez-vous assidu ou dilettante ?

Plutôt assidu, mais je révisais souvent au dernier moment puisque ça fonctionnait la plupart du tmeps

Lors de votre PACES, habitiez-vous chez vos parents ? Tout(e) seul(e) ? En colocation ?

Seul, dans un appartement plus ou moins en centre ville

Quelle était la durée de votre trajet fac – habitation ?

Environ 10 minutes en voiture quand la circulation est fluide

Avez-vous trouvé vos repères facilement à la fac ?

Assez rapidement oui, au final les amphithéâtres sont bien indiqués, donc on s’y retrouve plutôt facilement. Le plus difficile est de trouver l’emplacement des salles réservées aux ED, puisque même si elles sont indiquées, il faut parfois traverser une grande partie de la fac pour les trouver. Quoi qu’il en soit, il suffit simplement de demander à l’accueil et on nous les indique le plus souvent !

Avez-vous travaillé les cours l’été avant votre rentrée en PACES ? Pourquoi ?

En primant, pas du tout. J’ai commencé à travailler à partir de la pré-rentrée que la prépa privée dans laquelle j’étais inscrit proposait, mais ça consistait surtout à relire/retaper les cours et fiches qu’on nous donnait, sans vraiment savoir ce que je faisais réellement

En doublant, je me suis inscrit au tutorat, qui propose une pré-rentrée bien plus courte (que quelques jours), mais tout aussi (voire plus) complète que celle que j’ai pu avoir pendant mon année de primant, en prépa. Du coup, surtout pour me rassurer moi-même, j’ai repris le boulot mi-août environ, un peu avant la pré-rentrée, histoire de me remettre en tête les quelques bases qu’on nous demande d’avoir en début d’année. C’est surtout quand la pré-rentrée a débuté que je me suis remis au travail (même si à ce moment-là mes horaires n’étaient pas extrêmes non plus !).

Pratiquiez-vous une activité physique en PACES ? Si oui, combien de temps/fois par jour/semaine ?

En primant, pas du tout, parce que dans ma tête je devais utiliser tout mon temps, et le consacrer entièrement au travail.

En doublant, je n’ai pas non plus fait énormément de sport, n’étant pas spécialement très sportif de base. Par contre, au premier semestre, il m’arrivait d’aller courir une fois de temps en temps, de préférence le soir, pour m’aérer un petit peu. Une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal, et ça permet parfois de faire un peu le vide avant de s’y remettre. Au deuxième semestre, j’ai vraiment ralenti le rythme pour le coup, parce que je voulais vraiment tout donner dans mon travail, et je me laissais très peu de temps pour profiter, et donc faire du sport. Je suis quand même allé courir une ou deux fois en période de cours, et une fois un soir des révisions.

Aviez-vous des loisirs ? Des sorties ?

Pas vraiment, je m’accordais simplement le samedi soir, en sortant de la BU, pour souffler un petit peu. En général, je faisais pas grand chose, soit c’était un petit film, soit du ménage ou les courses. Au départ je culpabilisais un petit peu, mais au final je me suis rendu compte que ça me faisait réellement du bien d’avoir un moment pour me reposer un petit peu et ne plus travailler pour un moment.

Le dimanche, vu que la BU n’est pas ouverte, je retrouvais des amis dans l’un de nos appartements pour qu’on se fasse notre propre « BU » à nous, pour nous obliger à garder un rythme plus ou moins efficace même le dimanche. Bon, forcément, le rythme n’était pas aussi intense qu’en semaine et les pauses étaient beaucoup plus nombreuses, mais ça nous a fait du bien à tous de pouvoir nous poser un peu, travailler dans la bonne humeur, bien manger, etc…

Aviez-vous dans votre famille des médecins, dentistes ou pharmaciens ?

Aucun !

Combien d’heures de sommeil aviez-vous par nuit ?

Tout dépendait de la période, mais en règle générale, je me couchais aux alentours de 23h-00h pour me réveiller à 7h, et ce tous les jours. Pour le coup, j’arrêtais de travailler à 22h, et je rentrais souvent vers 22h30, mais j’ai eu du mal, cette année, à m’endormir rapidement. Je sais que pour certains, il est nécessaire de dormir plus, mais pour moi ça m’allait largement, sauf peut-être le dimanche où je serais bien resté au lit…

Combien d’heures travailliez-vous par jour ?

Je travaillais au rythme de la BU, ce qui fait qu’à 8h30 je commençais, avec une première pause à 12h00 pour manger, et reprise à 13h. Ensuite, je travaillais toute l’après-midi (avec une pause d’une demi-heure environ, parfois moins, parfois à peine plus, à 16h), une pause repas à 19h20 (jusqu’à 20h) et boulot jusqu’à 22h. Pour le coup, je tournais autour de 11h de travail par jour, en période normale (hors révisions).

Pendant les semaines de révisions, j’intensifiais un peu le rythme (mais pas forcément plus), en travaillant le soir en sortant de la BU : j’essayais de faire des cours qui ne nécessitaient pas trop trop de réflexion, genre l’UE6 ou l’UE7.

Enfin, pendant la période du concours, je me couchais souvent aux alentours d’1h du matin, parce que même si tout était déjà joué, je voulais vraiment refaire un tour de mes cours rapidement pour me remettre tout en tête avant de passer les épreuves. A Bordeaux, ça ne marche pas spécialement au premier semestre puisque les épreuves se déroulent sur deux jours (soit 7 épreuves puisqu’on a de l’UE1A à l’UE7). Par contre, au second semestre, on se retrouve avec une semaine d’épreuves pour seulement 5 matières (ou 6, si on présente deux filières, comme moi). Du coup, c’est largement plus faisable de réviser le soir l’épreuve qui tombe le lendemain.

Quelle était votre méthode de travail pour l’apprentissage ?

Dans un premier temps, je faisais en sorte d’avoir des cours tapés parfaitement, c’est-à-dire mis en page, aérés, avec des images quand elles étaient nécessaires pour mieux comprendre. Ensuite, pour apprendre, j’ai quasiment réécrit tous mes cours : c’était pour moi la méthode la plus efficace pour retenir le plus de détails. Je sais que ce n’est pas une méthode qui fonctionne pour tous, et je sais aussi que ça prend vraiment beaucoup de temps, mais au final, quand j’avais réécrit 2 à 3 fois un cours, il me restait beaucoup mieux en tête que si je l’avais simplement lu.

Ce qui fait que pour la suite des révisions, vu que j’avais très bien en tête ces cours, je pouvais repasser dessus simplement en refaisant une relecture.

Le problème, c’est que je me suis rapidement rendu compte qu’il s’agit d’une méthode très chronophage, mais pour le coup j’avais vraiment l’impression d’apprendre efficacement mes cours de cette façon, et je pense que c’est vraiment l’essentiel. J’avais voulu le faire en tant que primant, et on me l’avait déconseillé justement pour cette raison, et au final je ne regrette pas du tout de m’être écouté et de l’avoir fait en doublant, puisque je pense que c’est en parti en ayant suivi mon propre instinct (vis-à-vis de la méthode à appliquer) que j’ai pu réussir.

Faisiez-vous des fiches ? Si oui comment ?

Oui, et ça devenait peut-être même problématique puisque j’avais vraiment envie de tout ficher. Au final, mes fiches ressemblaient surtout à des cours, puisque je ne voulais pas du tout raccourcir en retirant des détails importants, ce qui fait que du coup, mes fiches me permettaient juste de retirer du cours en lui-même toutes les phrases inutiles : je refaisais un condensé de toutes les informations importantes et ça me permettait d’avoir une meilleure vue d’ensemble sur mes cours.

Après, encore une fois, il faut savoir les faire rapidement et ne pas perdre trop trop de temps sur ça : je sais que vu que j’en faisais vraiment beaucoup, à force ça devenait automatique et surtout rapide. D’autant plus qu’avec mon groupe de potes, au final, dès que l’un faisait une fiche, il la partageait au sein du groupe pour éviter que les autres perdent du temps à en faire.

Avez-vous travaillé seul(e) ? En groupe ?

Que ce soit en primant et en doublant, j’ai toujours travaillé en groupe, mais ça ne m’a pas toujours été bénéfique, je m’explique :

– En primant, on s’entendait peut-être trop bien pour pouvoir travailler efficacement, ce qui fait que le travail en groupe a surtout été une perte de temps, à mon avis,
– En doublant, déjà dans un premier temps je ne me suis pas retrouvé avec exactement toutes les mêmes personnes que l’année précédente, et surtout cette fois-ci on ne parlait pas du tout : on se mettait justement en groupe pour s’isoler ensemble, et nous remotiver dans les moments où on en avait un peu marre. Au final, c’est ce qu’il y a de plus bénéfique : dès qu’on a la moindre question, on peut la poser et avoir plusieurs points de vue différents, et quand on n’en a pas, il suffit de lever la tête, voir les autres travailler, pour avoir envie de s’y remettre encore plus efficacement.

Je sais que personnellement, je n’aurais pas pu faire mon année entière à travailler seul, à mon appartement. Lorsque j’y étais, j’étais pas assez efficace à mon goût, et ça me frustrait rapidement.

Travailliez-vous à la bibliothèque de votre université ou chez vous ?

Toute l’année, on a travaillé à la bibliothèque de notre campus. Quand les révisions arrivaient, vu qu’elle était de plus en plus remplie, et qu’on ne pouvait pas toujours arriver à l’ouverture, on allait dans une autre BU un peu moins bondée, pour au final faire toutes nos révisions là-bas, aux deux semestres.

Pour le coup, ça nous faisait du bien de changer d’air pour les semaines de révisions.

Etiez-vous au tutorat de votre fac ou dans une prépa privée ? Pourquoi ? Que recommandez vous ?

En primant, j’étais en prépa privée. En doublant, j’étais au tutorat de ma fac.

Pour le coup, je pense que le tutorat m’a beaucoup plus aidé que ma prépa, puisque cette dernière n’était pas uniquement destinée aux élèves de PACES : il y avait d’autres filières (droit, IFSI…), ce qui fait qu’elle ne proposait pas grand chose d’intéressant, en y repensant. De plus, les classements n’étaient pas du tout représentatifs vu qu’on était qu’une quinzaine d’élèves, seulement 2 en dentaire (mon premier choix), du coup ça ne servait pas à grand chose.

Le tutorat à Bordeaux est vraiment génial : les élèves tuteurs sont en relation avec les professeurs, ce qui fait qu’ils sont au courant de ce qui est vraiment important, et ce qui ne l’est pas vraiment. De plus, les QCM qu’ils font sont, pour la plupart, corrigés par les professeurs qui font les cours, et donc vraiment représentatifs parce qu’ils prennent le temps de leur dire si ce n’est pas le cas. S’agissant des colles, on se retrouvait à plus de 1500-1700 en début d’année, ce qui rend les classements beaucoup plus représentatifs, même si ils ne sont pas non plus identiques à ceux qu’on a aux résultats du concours.

Etiez-vous bien classé aux colles du tutorat et/ou de la prépa privée ?

En primant, à la prépa, j’étais souvent dans les premiers aux résultats des colles, du coup j’étais plutôt content, mais au final les résultats que j’avais (au niveau des notes) n’étaient pas extraordinaires, du coup quand je me suis retrouvé au concours j’ai pris une claque.

Au tutorat, tout dépendait des matières : au premier semestre, j’essayais quand même d’être dans le numérus de médecine, c’est-à-dire dans les 340 premiers. Ca ne m’arrivait pas toujours, mais la plupart du temps j’y étais, ou très proche. Pour le coup, c’est vraiment motivant puisque ça nous pousse à faire mieux à chaque fois.

Aviez-vous du retard dans vos cours ? Si oui, comment le gériez-vous ?

En fin de semestre j’en avais en règle générale, mais pas tant que ça finalement. Les quelques premiers jours des périodes de révisions me permettaient de me remettre directement à jour, pour me relancer complètement dans les révisions et être relativement « prêt » pour les jours de concours.

Après, forcément, dans certains cours j’avais l’impression de ne pas être complètement au point, mais je pense qu’on est un petit peu tous dans cette situation, et que c’est très difficile d’être à 100% à fond dans tous les cours.

Quel était votre rythme de travail ?

cf. « Comment était organisée votre journée ? », j’y décris mon rythme de travail quotidien !

Dans quel état d’esprit étiez-vous pour réussir ? Esprit compétition ? Altruiste ?

Plutôt dans un esprit compétitif avec les gens que je ne connaissais pas. C’est un peu bête, parce qu’au final je ne suis pas comme ça en règle générale, mais j’avais l’impression que j’étais un peu obligé d’être dans cet état d’esprit pour ne pas me faire bouffer par tout le monde.

Avec mon groupe de potes, c’était esprit de partage pour le coup, avec 0 compétition, d’autant plus qu’on ne présentait pas tous les mêmes concours donc il n’y avait vraiment aucune raison qu’on se monte les uns contre les autres. Je pense que cet esprit altruiste nous a tous beaucoup aidé, puisqu’on faisait rapidement tourner les dernières fiches de cours, ou les derniers cours tapés (s’ils avaient changé par rapport à l’année précédente).

Au final, pendant cette année, je pense que c’est important d’avoir quelqu’un (ou plusieurs personnes, ça dépend des gens), sur qui on peut vraiment compter, tout partager et s’aider mutuellement. Je ne dis pas que c’est impossible de tout faire seul, mais pour le coup je pense que ça rend l’année beaucoup plus « vivable ».

Vous étiez plutôt stressé(e) ou plutôt décontracté(e) ?

Stressé continuellement, mais je pense que c’est plutôt de nature. Disons que lorsque je fais quelque chose qui me tient vraiment à cœur, j’ai vraiment envie de le faire très bien, et je me stresse automatiquement. Après, en soit je n’en ai pas été malade.

Pendant les jours de concours, j’étais très stressé avant chaque épreuve, mais dès que je reposais mes fesses sur la chaise pour commencer le sujet, je me reconcentrais et je n’y pensais plus du tout, pour vraiment me focaliser sur ce que je devais faire pour m’en sortir le plus possible.

Quelle attitude aviez-vous en cours théorique ? Concentré(e) ou dispersé(e) ?

Le plus concentré possible, surtout lorsque je devais reprendre les cours, pour ceux qui changeaient par rapport à l’année précédente. Mais pour le coup, ça m’arrivait aussi d’être un peu dispersé, surtout quand les cours n’étaient pas vraiment intéressants, ou quand j’avais pris le temps de les travailler avant d’arriver en cours.

Ce n’est pas forcément la meilleure des choses à faire, mais bon, quand ça n’arrive qu’une fois de temps en temps, je ne pense pas que ça soit trop dérangeant non plus.

Comment preniez-vous vos cours ? Sur ordinateur ? Sur papier ? Avec un dictaphone ?

Uniquement par ordinateur, avec un dictaphone (au cas où il me manquait certaines informations). Pour le coup, vu que je tape rapidement à l’ordinateur, j’arrivais le plus souvent à avoir le cours, en entier et mot pour mot, en sortant des 2 heures de cours : il ne me manquait plus qu’à tout remettre en page, et je perdais beaucoup moins de temps.

Pour les gros cours compliqués, je les reprenais en sortant, au dictaphone, pour être certain de tout avoir, dans les moindres détails et surtout correctement.

Vous serviez-vous des annales pour réviser ?

Quotidiennement pendant les périodes de révisions, de façon récurrente pendant l’année en général : je pense que c’est vraiment la clé pou réussir. Non seulement les annales permettent de s’entrainer directement sur les cours qu’on vient de réviser, mais ça permet aussi, et surtout, de se baser sur le niveau que les professeurs attendent de nous.

Pour le coup, vers la fin du semestre, je pense que je connaissais la plupart des annales par coeur : parfois ça m’a servi, puisqu’il peut arriver qu’un item retombe d’une année sur l’autre (même si c’est pas si fréquent que ça), et dans les autres cas ça permet réellement de bien se préparer au concours. Donc un conseil, annales à fond surtout !

Personnellement, pendant les périodes de révisions, j’ai du faire au moins 2 fois chaque année de chaque matière (ce qui fait quand même un bon stock de QCMs, en rajoutant ceux donnés par le tutorat, aux colles comme aux EDs).

Comment était organisée votre journée ?

7h00 : levé (bon parfois c’était aux alentours de 7h15 quand j’en pouvais vraiment plus).

7h50 : départ de l’appartement pour rejoindre la fac : je prenais vraiment beaucoup de temps le matin, non pas pour me préparer, mais parce que je fais tout au ralenti, et ça m’arrive souvent de me poser et de ne rien faire pendant vingt bonnes minutes avant de me rendre compte que je dois me bouger. Du coup j’essayais vraiment de partir tous les jours à cette heure pour arriver à une heure raisonnable à la fac, et trouver une place sur le parking (en arrivant plus tard, c’était plus compliqué de se garer…).

8h30 : entrée dans la BU.

12h00 : pause déjeuner, c’était souvent (même quasiment tout le temps) un sandwich du RU mangé dans la fac, soit dans l’herbe quand il faisait beau, soit à l’intérieur de la BU quand il faisait moche ou trop froid (rpz les chauffages sous les escaliers).

13h00 : reprise du travail et début de l’après-midi à la BU.

16h00/15 : pause d’une demi-heure environ, et souvent moment du café/thé.

16h30/45 : reprise du boulot.

19h20 à 20h : pause pour diner, toujours au RU de la fac parce que c’était la solution qui nous permettait de perdre le moins de temps, qui nous coupait un peu du travail sans le faire trop (pour éviter de nous démotiver, le soir, pour nous y remettre).

20h00 à 22h00 : travail jusqu’à la fermeture de la BU.

Toutes nos journées s’organisaient exactement de la même façon, sans modifications : je pense que pour le coup c’est une bonne chose parce que s’installer dans une routine rend le travail un peu moins pénible : on le fait parce qu’on a l’habitude de le faire, ça passe vite et c’est pas forcément une mauvaise chose.

Pendant les weekends, vu que la BU ferme à 18h le samedi, je m’y remettais un petit peu en rentrant, ou j’allais faire mes courses/mon ménage/je prenais ma soirée pour me reposer. Comme dit plus haut, le dimanche, on se retrouvait entre pote dans le plus grand de nos appartements, et on se mettait sur une grande table pour recréer notre propre ambiance de travail BU, pour faire relativement les mêmes horaires qu’en semaine, même si l’ambiance était beaucoup plus détendue.

Comme je l’ai précisé aussi, pendant les périodes de révisions, je travaillais souvent le soir en rentrant de la BU, pas forcément tard ni très efficacement, mais ça me rassurait de me dire que j’avais tout donné chaque jour.

Quand il y avait cours, ou ED, forcément on n’était pas à la BU. On n’allait pas non plus à tous les cours, même si on a essayé d’y aller le plus de fois possible.

Quels seraient vos conseils pour les futurs étudiant(e)s en PACES ?

– Ecoutez-vous concernant votre méthode de travail : je sais que je ne l’aurais pas eu en tant que primant si je m’étais écouté dès le début, du moins je le pense, mais mes résultats auraient été moins catastrophiques sur ma première année de P1. Pour le coup, la différence a été flagrante quand j’ai commencé à suivre ma propre façon de travailler, et j’en étais plutôt fier.

– Ne jamais baisser les bras, même si vous n’êtes pas exactement classé comme vous auriez voulu l’être, surtout au premier semestre : pendant mon année de doublant, je me suis raté sur l’épreuve des maths (bien comme il faut, avec une moins bonne note qu’en primant…), ce qui fait que mon classement me laissait penser que ça allait être très dur d’avoir mon premier choix (odontologie). Au final, j’ai tout donné et je me suis vraiment arracher pendant mon second semestre, parce que je ne voulais surtout pas avoir le sentiment de ne pas avoir fait tout mon possible, et au final c’est passé. Au départ, je m’attendais vraiment à être en liste complémentaire, et au final, à ma grande surprise, j’étais largement dans le numérus. Donc comme quoi, tout est toujours possible (dans la limite du raisonnablement forcément).

– Si vous n’y arrivez pas, ne vous dîtes pas que c’est l’échec de votre vie. Je sais que c’est facile à dire maintenant que pour moi, c’est terminé, mais au final, je suis content d’avoir fait ces deux années puisqu’elles m’ont permis d’apprendre sur moi et sur ma façon de travailler, à ma surpasser et surtout emmagasiner une quantité incroyable de connaissances. Je pense qu’au final c’est ce qu’il y a de plus enrichissant sur cette année, et au final, qu’on passe en P2 ou pas, on en ressort complètement changé, ce qui peut permettre de tout cartonner dans une autre filière si on doit se réorienter.

– Dormez, c’est important : c’est pendant ces moments-là que le cerveau mémorise le plus, et comme il est plus qu’important de mémoriser le plus d’informations, il devient très important de dormir autant qu’il le faut. Ce n’est surtout pas une perte de temps, au contraire : si vous arrivez fatigués à la BU/sur votre bureau, vous ne serez pas assez efficaces et votre journée sera probablement perdue.

– Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à les poser à vos tuteurs : ils sont là pour ça, et pour le coup, c’est vraiment important. Je sais que moi, si je me posais une question, j’avais besoin d’avoir rapidement la réponse parce que sinon je bloquais.

– Accordez-vous un moment de pause dans la semaine : je sais que c’est dur de décrocher, mais ça vaut vraiment le coup parce que non seulement sur le moment vous profiterez et vous apprécierez, mais en plus vous en ressortirez encore plus motivé pour tout casser.

Qu’est ce qui vous a fait réussir selon vous, par rapport aux autres étudiants ?

Je sais pas vraiment, je faisais pas forcément attention aux autres.
Je sais juste que j’étais plutôt mauvais sur les exercices à calcul, mais qu’en contrepartie, je déchirais tout sur les cours à par coeur. C’est entre autre pour ça que j’ai pu autant remonter au deuxième semestre, puisque les calculs sont beaucoup moins présents, et des matières comme l’histologie (où les gens ont généralement des difficultés) m’ont permis de gagner beaucoup de places.

(Doublant uniquement) Qu’est ce qui a contribué selon vous, à votre redoublement ? Quels enseignements en avez-vous tiré pour in fine, réussir ?

– Devoir taper entièrement les cours et les remettre en page : même si c’était plus ou moins rapide selon les cours, ça constitue une très grosse perte de temps. Donc si vous pouvez directement avoir les cours, n’hésitez pas. Je passais plus de temps à retaper mes cours plutôt qu’à les apprendre réellement, ce qui fait qu’au concours je n’étais pas du tout du tout prêt !

– Ne pas suivre ma méthode de travail, ou du moins l’appliquer qu’au deuxième semestre (ce qui m’a permis de me rendre compte qu’elle fonctionnait bien, même si c’était trop tard).

– Ne pas être assez sérieux à la BU quand j’étais avec des potes, alors qu’en doublant c’était devenu mon temple, ce qui me permettait de souffler une fois chez moi.

Pour terminer, comment avez-vous trouvé cette première année des études de santé ?

Franchement, dure autant sur le plan moral que sur les cours à proprement parler, surtout en tant que doublant, parce qu’on se remet tout de suite en question dès qu’on ne réussit pas spécialement une colle. Le moindre mauvais classement nous redonne des doutes, et à force c’est relativement néfaste vis-à-vis du moral.

Mais bon, maintenant que c’est fait, je ne peux pas dire que je regrette, au contraire, je suis content de l’avoir fait puisque maintenant je me connais encore mieux, je sais comment je dois travailler, je sais que je suis capable d’enchaîner des heures de travail (alors qu’au lycée, au bout d’une heure, j’en pouvais déjà plus…), et ça fait vraiment du bien de savoir qu’on peut vraiment s’y mettre et accomplir des trucs de fou !

Que pensez-vous du site www.reussirsante.fr ?

Je l’aime beaucoup : pendant l’année, je ne l’ai pas trop trop consulté, mais pendant les vacances, c’était un peu comme mon livre de chevet. Je lisais quelques témoignages pour me remotiver, pour voir les différents rythmes des étudiants, essayer de me remotiver. En soit, ce site permet vraiment de s’immerger dans l’année sans forcément y être dans l’immédiat, et ça permet de se faire une bonne idée de ce à quoi on se frotte !

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Dimanche 19h en direct : Pré-rentrée PACES on vous dit tout !