Chloé en 2e année de Médecine : « Ne vous surmenez pas si vous voulez arriver jusqu’au concours. »

Chloé C, en 2e année de Médecine à Amiens nous parle de son parcours et du vécu de sa PASS

Quelle année était votre PASS, quel était son numerus clausus ?

2018 – 2019, 215

Votre bac, votre spécialité et votre mention ?

Bac S ; Spé SVT ; Mention Très Bien

Obtention de la PASS en primant(e), doublant(e) ou triplant(e) ?

Doublante

Quel(s) concours avez-vous passé ? Votre classement dans les différentes filières ?

Médecine: 179e et Maïeutique: 10e

Votre niveau au lycée ? Etiez-vous assidu ou dilettante ?

J’étais une élève très assidue, en tête de classe, habituée des bons résultats. Bon, j’étais aussi aidée, j’avais des facilités! Mais à côté j’avais énormément de loisirs quand même

Lors de votre PASS, habitiez-vous chez vos parents ? Tout(e) seul(e) ? En colocation ?

J’habitais seule, dans un petit appartement étudiant

Quelle était la durée de votre trajet fac – habitation ?

En temps normal environ 15 minutes, avec les travaux omniprésents dans la ville ça pouvait varier énormément …

Avez-vous trouvé vos repères facilement à la fac ?

C’était ma grande peur, d’être perdue à la fac, mais celle d’Amiens n’est pas si grande donc on s’y retrouve vite. Les premiers jours, je suivais les groupes de personnes, et j’arrivais généralement à l’endroit voulu!
J’ai fait la pré-rentrée du tutorat, ce qui m’avait beaucoup aidée et rassurée, j’avais ainsi pu repérer les amphis, les arrêts de bus, les bâtiments etc. Finalement on s’installe vite dans une petite routine!

PS: Dans les réponses qui suivront, si je ne précise pas si je parle de l’année primante ou doublante, considérez que je parle de la doublante, c’est celle que j’ai réussi, l’année de primante n’est pas un exemple à prendre ;)

Avez-vous travaillé les cours l’été avant votre rentrée en PASS ? Pourquoi ?

Avant la première PASS, absolument pas. J’ai profité à fond de mon été, je savais que l’année que j’allais vivre allait être intense, que je n’aurais pas de vraies vacances avant un moment, et de toute façon je n’avais pas envie de me faire peur en tentant d’assimiler des cours avant la rentrée!
En doublant, j’ai un peu travaillé au mois d’août, mais pas du tout les matières de par-coeur, plutôt celles de réflexions et de méthodes où j’avais du mal, la chimie par exemple. J’ai pris le temps de regarder beaucoup de vidéos Youtube, de visiter de nombreux sites explicatifs etc, pour comprendre ce qui m’avait échappé l’année d’avant. Comme ce n’était pas encore la rentrée, j’étais sereine et je pouvais prendre le temps de comprendre.

Je n’avais pas envie de travailler les matières de « par-coeur » parce que je trouvais ça idiot, ce genre de cours doivent être revus très régulièrement pour ne pas être oubliés, je ne voyais pas l’intérêt de commencer plus tôt, surtout que finalement l’apprentissage-recrachage n’est pas le plus compliqué. Je savais aussi que la PASS était un marathon et pas un sprint, je ne voulais pas m’épuiser avant de commencer, donc j’ai écouté mes envies sans me forcer quand je n’avais plus envie de travailler.
Mine de rien, ce petit travail durant le mois d’août m’a bien aidée, je suis arrivée un peu moins inquiète en cours, j’avais réussi à comprendre des choses qui m’échappaient totalement jusque là!

Pratiquiez-vous une activité physique en PASS ? Si oui, combien de temps/fois par jour/semaine ?

Alors il faut savoir qu’avant d’entrer en PASS je montais à cheval quotidiennement, j’avais un poney donc je devais m’en occuper tous les jours, par tous les temps, je sortais en compétition, bref, j’avais vraiment organisé ma vie autour des chevaux, alors l’entrée en PASS a été rude. Passer de tout à rien, c’est vraiment dur, et ça m’a énormément pesé.
J’ai essayé au maximum de garder l’équitation pendant mon année, j’aurais aimé pouvoir monter tous les weekend mais au final je me retrouvais parfois un mois sans poser les fesses sur une selle…

Lors de ma deuxième PASS, j’ai réussi à monter un weekend sur deux, avec une coupure en hiver contre mon gré. J’ai même fait un petit concours en octobre, un vrai bonheur! Même si je ne montais pas autant que je l’aurais voulu, mes séances à cheval étaient de véritables bouffées d’air frais, une façon de casser mon train-train avec les cours et de me ressourcer, pas seulement dans l’activité physique mais aussi avec le contact des animaux. C’était vraiment indispensable, et quand je ne pouvais pas monter je sentais vraiment que j’étais moins bien au quotidien, moins patiente, moins concentrée. Si j’avais du complètement arrêter l’équitation, je pense que j’aurais craqué (j’ai eu de sombres périodes où j’en étais vraiment pas loin) et que je n’aurais jamais réussi à passer en deuxième année.

Conclusion: Si vous pratiquez un sport, essayez de continuer, c’est très important! Ne pensez pas à la perte de temps éventuelle, mais plutôt au gain de productivité: je bossais toujours mieux après deux bonnes heures passées aux écuries, plutôt que si j’étais restée toute la journée devant mon bureau!
D’ailleurs, vous pouvez aussi commencer le sport en PASS, je pense que l’activité physique apporte beaucoup lors de cette année difficile, on a BESOIN de s’aérer, de couper avec les cours parfois… Et on va pas se mentir, le corps en prend souvent un coup, alors réussir à maintenir une petite activité sportive, c’est vraiment mieux!

Aviez-vous des loisirs ? Des sorties ?

Au niveau des sorties: pas tellement. D’un autre côté, je n’ai jamais été une grosse fan de soirées, de beuveries et autres, ça ne m’a pas vraiment manqué. On se faisait parfois de petites soirées entre nous avec mon groupe d’amis, c’est tout. Une séance de cinéma de temps en temps, et encore… Disons que quand j’avais vraiment envie de faire quelque chose, j’essayais de ne pas me priver, puisque ça arrivait rarement au final.
Ah, et lors de ma première PASS, j’allais presque tous les soirs au parc voir les canards. C’est idiot, mais c’était vachement chouette.

Les loisirs, j’ai parlé plus haut du cas de l’équitation. Pour le reste, j’essayais de garder un minimum quand même: je m’accordais un épisode de série tous les soirs, et je lisais. De base je suis vraiment une grosse lectrice, je peux passer des heures dans un bouquin et perdre la notion du temps, c’était clairement à éviter en PASS, pour contrer ça je lisais plutôt dans les transports ou durant les pauses à la fac (comme ça j’étais bien forcée de m’arrêter en arrivant à mon arrêt, ou quand le prof reprenait son cours!)

De la même façon que pour le sport, je conseille de savoir se ménager des loisirs, des pauses, des moments pour respirer. Mes pauses lectures en amphi me faisaient vraiment du bien, je voyais certains étudiants qui se ruaient réviser d’autres cours pendant ce temps, mais je n’aurais pas pu, ça me permettait de déconnecter quelques minutes et de ne pas avoir cette impression de « trop-plein » en cours qui mène à décrocher et à ne plus suivre!
L’épisode de série le soir, c’est dans la même idée, si je révisais juste avant de m’endormir, je rêvais de mes cours, ça se terminait souvent en cauchemar et je me réveillais le matin avec l’impression d’avoir révisé toute la nuit… J’en avais déjà marre avant même d’avoir commencé! Donc savoir couper court à ce genre d’engrenages était primordial. Je devais me déconnecter le soir et la nuit, pour repartir à fond au petit matin!

Aviez-vous dans votre famille des médecins, dentistes ou pharmaciens ?

Absolument pas, je suis la première de la famille à me lancer dans de « grosses » études, et de loin!

Combien d’heures de sommeil aviez-vous par nuit ?

Ahh le sommeil… En général j’ai besoin de 8 bonnes heures de sommeil, je peux fonctionner à 7, en-dessous c’est clairement critique.

Répétez avec moi: LE SOMMEIL C’EST PRIMORDIAL EN PASS!

Le sommeil, en plus d’être le moment où vous vous ressourcez, une vraie coupure entre deux journées de révisions, permet la mémorisation, l’attention, etc. Refuser de dormir pour réviser, c’est contre productif: vous allez moins bien retenir, ne pas être au maximum de vos capacités, et ça se vérifie très bien.
Non, vraiment, il faut dormir autant qu’on en a besoin, et si ça veut dire dormir 10 heures, et ben dormez 10 heures! La PACEs est un marathon, le but est d’arriver au bout, et pas dans un trop mauvais état. Si vous arrivez la veille du concours complètement en burn-out, les paupières lourdes, le cerveau engourdi, je ne donne pas cher de votre peau face aux pièges et aux QCM.
DORMEZ, vous éviterez une erreur de débutant :)

Combien d’heures travailliez-vous par jour ?

Alors là, je déteste cette question.
Encore une fois, répétez après moi: LA QUALITÉ PRÉVAUT SUR LA QUANTITÉ.

Je n’ai jamais compté mes heures de travail sur la journée. C’est stupide, c’est idiot. Ça ne sert à rien de travailler 12 heures par jour, si le travail est de mauvaise qualité et ne vous permet pas un bon apprentissage.
Je m’écoutais. Je travaillais quand je sentais que je pouvais, je pausais quand je ne pouvais plus. Je me secouais quand je sentais que c’était de la paresse, je m’accordais du temps pour souffler quand je sentais que j’étais au bout. Se connaître, s’écouter, c’est le vrai secret de la PASS.

Je vais vous dire quelque chose qui choque trop souvent les gens qui l’entendent: je n’ai jamais travaillé après 20H. Je fermais les cahiers, les classeurs, je stoppais tout, c’était repas-douche-série-dodo. tout simplement parce que dans mon cas, j’étais très peu efficace le soir, je ne retenais rien, il aurait été idiot de lutter. A la limite, si j’étais en forme, je remettais des cours en page, mais souvent j’avais la flemme, le soir c’était mon moment.
Efficacité >>>>>>>> Quantité. Vraiment. N’écoutez pas les autres. N’écoutez pas les « moi-je-travaille-10-heures-par-jour-minimum-et-14-en-période-de-révision-et-si-tu-fais-pas-pareil-tu-vas-FORCEMENT-te-planter »! Chacun sa méthode, son rythme, ses besoins.

Quelle était votre méthode de travail pour l’apprentissage ?

Alors ça dépendait beaucoup des matières!

Le seul truc commun à toutes, c’était que je me suis forcée à aller à tous les cours. Déjà parce que j’ai une mémoire auditive. Ensuite parce que même sans ça, c’est vraiment important d’aller en cours, de suivre son évolution, d’entendre le prof vous expliquer les concepts etc, c’est déjà le gros du travail d’apprentissage qui est effectué. J’avais les cours en format papier, mais j’ai repris en note quasi tous les cours moi-même, car ça me forçait à suivre le cours, à écouter, à comprendre le plan et le cheminement du cours.
D’autant plus que d’une année sur l’autre, les cours peuvent changer légèrement, il est important d’être là pour entendre le prof en parler… Et certains de mes profs insistaient lourdement à l’oral sur ce qui allait tomber au concours!!

Ensuite en rentrant je mettais en page mon cours, j’incluais des images etc. Pour l’apprentissage en lui-même, je mixais de tout: déjà je relisais le cours pour vérifier que tout me semblait logique, cohérent, que je comprenais. Souvent je lisais à voix haute, ça m’aidait beaucoup d’entendre ma voix.
Sur les matières à par coeur, y’a pas de secrets, faut lire, relire, s’interroger, corriger, recommencer, sur les matières à réflexion, faire des exos +++.
J’avais une petite ardoise à feutre qui me servait beaucoup, surtout en anatomie: je gribouillais encore et encore les schémas dessus, jusqu’à les connaître par coeur, pour visualiser et comprendre comment tout fonctionnait ensemble. En anatomie j’utilisais aussi beaucoup mon corps, je faisais fonctionner mes articulations, je touchais tel muscle et tel muscle tout en parlant à voix haute pour faire des liens et comprendre, encore et toujours. D’ailleurs, c’est assez cocasse quand le jour du concours t’es là, à plier et déplier ton bras, tes doigts, pour répondre aux QCM x)
Quand je pouvais, je faisais des petits schémas avec des flèches, des symboles etc.

Après, chacun doit être capable de trouver SA méthode, y’a pas de science exacte, encore une fois il faut se connaître!

Faisiez-vous des fiches ? Si oui comment ?

Pas vraiment, sauf pour les trucs un peu relou à apprendre, style les acides aminés, les définitions qui tombaient au concours et qu’on devait connaître par coeur. J’avais tendance à en faire sur des points précis du cours qui me posaient des problèmes +++ aussi, l’idée étant que je les ressortais dès que je pouvais pour y jeter un oeil et, à force, retenir correctement!

Avez-vous travaillé seul(e) ? En groupe ?

C’est le grand fléau de ma PASS, j’étais une pauvre âme solitaire, je travaillais seule tout le temps, ce qui parfois peut devenir pesant. Bon, en même temps, comme je parlais beaucoup à voix haute en bossant, c’était peut-être mieux comme ça, je pense que j’aurais dérangé mes potentiels co-réviseurs ^^’

Travailliez-vous à la bibliothèque de votre université ou chez vous ?

Idem, vu que j’ai besoin de parler à voix haute, la bibliothèque c’était pas trop possible. De toute façon il y faisait froid, et je suis frileuse, et j’aime être à l’aise pour bosser! J’étais donc chez moi, avec les toilettes dès que j’avais envie d’une pause pipi, le frigo pour les pauses casse-croute, la wifi pour les recherches, du chauffage et une bonne couette pour ne pas claquer des dents en révisant, et souvent une tenue tranquille et confortable.
Ah, et aussi tous mes cours à disposition et tout l’espace de mon appartement pour m’étaler :)

Etiez-vous au tutorat de votre fac ou dans une prépa privée ? Pourquoi ? Que recommandez vous ?

#Team tutorat à fond!

J’ai jamais fait de fac privée. Mes parents auraient eu les moyens s’ils avaient voulu, mais ils n’ont pas voulu, alors je me suis débrouillée avec le tutorat, et je regrette clairement pas.
Dans mon cas, je ne peux parler que de la prépa sur Amiens, je ne connais pas celle des autres villes, mais on ne va pas se mentir: la prépa se fait du blé sur le dos des étudiants et c’est de l’arnaque pure et simple. Les polys de la prépa, je les ai eu entre mes mains avec un peu de débrouillardise, et le rapport qualité prix n’est pas là.
-> Les fautes dans les polys: j’en ai remarqués beaucoup trop, et pourtant je n’ai fait que les survoler. Et je parle de fautes de cours comme d’orthographe…
-> Si le cours ne change pas d’une année à l’autre, les polys restent inchangés, donc niveau charge de travail c’est pas énorme pour la prépa… Pourtant les fautes ne sont pas forcément corrigées d’une année sur l’autre.
-> Et enfin, la prépa s’accapare le travail des profs: elle arrive à récupérer leurs diapos, leurs schémas, le texte du diapo au mot près, et elle colle tout ça ensemble, y met un gros copyright et vend ça plusieurs milliers d’euros aux étudiants. Oui mais non! Ce copier-coller infâme c’est pire que du culot dans certains cas!!

A côté de ça, le tutorat met à disposition des supports de cours, des colles régulières, des annales corrigées, un système de parrainage, le tout gratuitement. si le service n’est pas toujours parfait, avec oui, parfois des fautes aux QCM ou des annales corrigées un peu vite, dans la grande majorité des cas on est sur un travail super sérieux et de qualité, et surtout un accompagnement au top. Les tuteurs étaient vraiment des sources d’inspirations et de motivation sans faille. Bref, je suis totalement pour le tutorat!!

Etiez-vous bien classé aux colles du tutorat et/ou de la prépa privée ?

Alors étonnamment, pas si bien. J’ai même paniqué à un moment en voyant que je ne tirais pas mon épingle du jeu, je me suis dis que je devais vraiment ne pas avoir le niveau, que j’allais me planter, bref, vous connaissez. En fait, même si je n’étais jamais au top du classement, j’étais rarement en bas quand même (mais ça m’est arrivé, soyons honnêtes).
Ce qui est important, c’est surtout que je ne refaisais pas deux fois les mêmes erreurs, et même si je tombais dans tous les nouveaux pièges tendus par les tuteurs, j’apprenais dans le même temps à les éviter, alors j’étais en dessous de la plupart des étudiants, mais arrivée au concours, j’avais toutes les cartes en main!

Aviez-vous du retard dans vos cours ? Si oui, comment le gériez-vous ?

Bah ça dépends de ce qu’on appelle retard.
Si retard c’est ne pas avoir vu un cours, non, je n’en ai jamais eu, là-dessus j’étais rigoureuse et fière de moi.
si retard c’est ne pas connaître parfaitement son cours (pas assez pour le concours, en tout cas), là oui, j’en avais régulièrement.

J’essayais vraiment de ne pas me focaliser dessus, et de me dire que l’apprentissage se faisait sur le long terme. C’est un équilibre un peu compliqué parfois, de jongler avec les nouveaux cours (surtout, ne jamais laisser le retard s’accumuler, on bosse les nouveaux cours quand on les as, sinon on ne s’en sort pas) et les anciens… J’ai pas de méthode pour ça, c’était beaucoup au feeling, c’était « ah, ce cours-là je le connais bien, il est facile, il me parle, je vais passer moins de temps dessus donc je vais pouvoir revoir celui-ci qui n’est pas maîtrisé », par exemple!

Quel était votre rythme de travail ?

Alors le matin j’allais en cours, de 8h30 à 12h45. en cours je prenais des notes, j’essayais de suivre et d’être attentive, mes pauses c’était lecture.
En rentrant, après manger, je commençais par remettre mes cours en page, puis à apprendre ceux de la journée. Ensuite, je revoyais les cours précédents, et si j’avais une colle le soir, j’essayais de réviser un peu le sujet de la colle.
Je stoppais toujours de bosser à 20h.
Vers 16h, j’avais souvent un creux, donc je faisais une pause goûter, et à partir de 18h j’avais du mal à me concentrer ou à apprendre des cours, donc je faisais énormément de QCM et de petits exercices, en changeant régulièrement de sujets pour garder un certain dynamisme!

Je ne détaille pas plus, parce qu’à l’intérieur de cette « trame », les journées étaient différentes, parfois je faisais plus d’apprentissage de cours, parfois plus de QCM et d’exercices, tout dépendait de mon état d’esprit, de ce que j’avais à bosser etc. J’avais des post-it sur mon PC où je notais mes points faibles, comme ça je savais que je devais les réviser davantage!

Dans quel état d’esprit étiez-vous pour réussir ? Esprit compétition ? Altruiste ?

J’étais pas trop dans la compétition, je pense que ça peut vite se révéler malsain, et l’ambiance à Amiens était globalement bonne, ça aide aussi. Si je pouvais aider, j’aidais, et j’ai eu de l’aide de la part d’autres étudiants aussi. Il y en a toujours certains pour la jouer solo et compétitions, à t’envoyer bouler et tout, mais au final c’est pas ça qui leur a permis de passer ^^
Je préférais me dire que si je devais passer ce serait grâce à moi, à mon travail, et pas parce que j’aurais refusé de l’aide à un potentiel adversaire.

Vous étiez plutôt stressé(e) ou plutôt décontracté(e) ?

Oulala, alors j’étais terrifiée tout le temps. J’avais une épée de damoclès constamment au-dessus de ma tête. Je n’en perdais pas pour autant mes moyens, mais psychologiquement, c’était épuisant. Ce doute constant… Épuisant. Il faut dire que je n’ai jamais été sûre de moi, ça doit jouer!
Après, je ne pense pas qu’être trop décontracté soit bon non plus, il faut rester stimulé et conscient que c’est un concours.

Quelle attitude aviez-vous en cours théorique ? Concentré(e) ou dispersé(e) ?

J’essayais au max d’être attentive. Après je suis humaine, j’ai eu des ratés, certaines matières sont plus intéressantes que d’autres aussi, mais j’essayais d’y mettre de la bonne volonté au moins!

Comment preniez-vous vos cours ? Sur ordinateur ? Sur papier ? Avec un dictaphone ?

Tout sur ordinateur, sauf quelques cours de chimie à la main, pour dessiner des molécules tranquillement. A Amiens, on a en plus la chance d’avoir les pocast mis à disposition, c’est à dire la rediffusion du cours du prof (quand il n’y a pas eu de soucis technique), donc je pouvais compléter avec ça, ou revoir des parties que je n’avais pas comprises.

Vous serviez-vous des annales pour réviser ?

Ah oui c’est super important! Les QCM, il faut en manger!! C’est une erreur de débutant de les négliger. Il faut s’entraîner sans cesse! A la fin, j’étais capable de répondre quasi en mode automatique à la plupart des QCM. D’ailleurs il y a souvent des exercices-types et des pièges récurrents que l’on retrouve d’une année sur l’autre, c’est vraiment des points à ne pas louper!
De plus le système QCM peut parfois être déroutant, on doute vite, il faut donc apprendre à le « dompter », ça ne passe que par l’entraînement!

Comment était organisée votre journée ?

Je me levais vers… Bonne question, je ne sais plus. Je me levais une demi-heure avant de partir, en tout cas! Le temps de m’habiller, me coiffer, rassembler mes affaires et j’étais partie.
J’arrivais en général à la fac avec 30 minutes d’avance. Je m’installais en amphi (j’avais ma petite place préférée, j’étais de mauvaise humeur quand elle était déjà occupée ^^’), et je sortais mes affaires… Et mon déjeuner! Je déjeunais donc en amphi, souvent des gâteaux, une compote et ma petite briquette de jus. J’en profitais pour lire un peu.
ensuite le prof arrivait et commençait son cours. On avait 2 cours de deux heures séparés par une pause, pendant laquelle je lisais, souvent.

12h45, je sortais pour prendre le bus, et rentrer. Il fallait encore manger une fois arrivée, souvent devant des vidéos. Je prenais le temps de manger, je n’aimais pas me presser inutilement! quand j’avais terminé, je me mettais au boulot (voir plus haut).
J’arrêtais à 20h, sauf quand j’avais une colle, qui se déroulait à la fac de 18 à 20h.
Et le soir, comme dit plus haut, c’était mon moment de détente, avec série, douche et compagnie!

Quels seraient vos conseils pour les futurs étudiant(e)s en PASS ?

CROYEZ EN VOUS
Et apprenez à vous connaître. La méthode, le rythme de vie, de travail, de sommeil, tout dépendra de VOUS, de ce qui marche pour VOUS. Sachez vous écouter. Arrêter quand le corps dit stop, différencier le trop plein de la paresse.
Accordez vous du temps, des pauses pour souffler. Ne vous surmenez pas si vous voulez arriver jusqu’au concours.

Vous aurez des moments durs, des moments de pleurs, de découragement, c’est pas grave, c’est même normal. Ne les fuyez pas, ne les reniez pas. Ce qui compte, c’est de savoir y retourner. Et y croire. Ne pas lâcher. donnez le meilleur de vous-même. Et quoi qu’il adviendra… Vous serez FIERS!

Qu’est ce qui vous a fait réussir selon vous, par rapport aux autres étudiants ?

Mon obstination.
J’aurais pas réussi grand chose sans elle, haha :)

J’ai juste jamais lâché. J’ai continué, même quand ça paraissait désespéré. Et je suis passée.

(Dites vous qu’à la fin de ma première paces, j’étais à la fin du classement, j’ai eu de la chance de pouvoir redoubler, j’étais à ce point dans les choux. Mais je suis passée quand même. Rien n’est impossible en PASS si vous vous en donnez les moyens)!

(Doublant uniquement) Qu’est ce qui a contribué selon vous, à votre redoublement ? Quels enseignements en avez-vous tiré pour in fine, réussir ?

Je n’ai pas redoublé à cause d’une seule grosse cause, mais de pleins de petites. Je ne détaillerais pas tout, parce que ça inclut du très personnel, mais ma première première année a été super rude, je suis passée pas loin de la catastrophe. Les problèmes persos + le fossé avec le lycée + le manque de confiance + ceci + cela m’a fait redoubler.

Je savais dès la fin du S1 que j’allais devoir retaper, et bizarrement ça m’a permis de réaliser un S2 beaucoup plus détendu. C’est là que j’ai réalisé que pour réussir, j’allais devoir m’écouter beaucoup plus et changer radicalement tout ce qui m’avait fait plonger lors du S1 (autant au niveau perso que travail). finalement, c’est mentalement que tout s’est joué.

Pour terminer, comment avez-vous trouvé cette première année des études de santé ?

Horrible.
Je ne veux pas faire peur aux futurs étudiants, mais je ne veux pas leur mentir. Autour de moi, beaucoup d’étudiants décrivent leur PASS comme « très dure mais riche », « Horrible mais j’ai beaucoup appris sur moi », personnellement c’était un enfer du début à la fin, mais c’était le prix à payer pour accéder à mon rêve.
C’est dur, c’est méchant, c’est odieux (cc les QCM auxquels tu dois bêtement répondre sans réflexion), c’est de la sélection, mais bon. C’est passé maintenant, et je vous jure qu’une fois que c’est derrière vous, vous êtes fiers. (Mais jamais de la vie j’y retournerais).
Et puis maintenant, je sais que je peux survivre à l’enfer.

Que pensez-vous du site www.reussirsante.fr ?

il m’avait beaucoup aidé avant d’entamer ma première première année, et même avant la deuxième première année! Voir tous ces témoignages de gens qui avaient réussi me faisait beaucoup de bien, pour croire que c’était faisable et qu’un jour, moi aussi je verrais mon nom sur le site dans les témoignages :D

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