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Baptiste en 2e année de Dentaire : « Quoi qu’on en dise, la PACES est une aventure en solitaire »

Baptiste C, en 2e année de Dentaire à Paris 7 nous parle de son parcours et du vécu de sa PACES

Quelle année était votre PACES, quel était son numerus clausus ?

2018 – 2019, NC médecine : 222 ; dentaire : 23

Votre bac, votre spécialité et votre mention ?

Bac Scientifique spécialité SVT ; mention très bien

Obtention de la PACES en primant(e), doublant(e) ou triplant(e) ?

Primant

Quel(s) concours avez-vous passé ? Votre classement dans les différentes filières ?

Dentaire, arrivé 18e

Votre niveau au lycée ? Etiez-vous assidu ou dilettante ?

J’ai toujours eu des facilités durant ma scolarité, ce qui fait que j’avais des bonnes notes, sans pour autant abattre un travail dingue… je dois avouer que moins j’en faisais, mieux je me portais !

Lors de votre PACES, habitiez-vous chez vos parents ? Tout(e) seul(e) ? En colocation ?

J’habitais seul

Quelle était la durée de votre trajet fac – habitation ?

20 min à pied

Avez-vous trouvé vos repères facilement à la fac ?

Très facilement oui, les différents lieux importants sont bien indiqués.
De plus, l’année en PACES à la fac se partage quasi exclusivement entre la bibliothèque, la cafétéria et les amphis : une fois ces lieux repérés, pas besoin de se lancer dans une exploration approfondie des couloirs interminables du bâtiment !

Avez-vous travaillé les cours l’été avant votre rentrée en PACES ? Pourquoi ?

NON ! Je voulais profiter de mon été (que je percevais un peu comme le dernier jour d’un condamné…) à fond !!
À peine ai-je téléchargé quelques cours déjà dispo pour voir en un coup d’oeil comment cela se présentait : mauvaise idée, ils m’ont stressé de par leur longueur et leur complexité

Je me suis tout de même inscrit par acquis de conscience à la pré-rentrée organisée par le tutorat de ma fac et que pour le coup je recommande ! Pas tant pour « prendre de l’avance sur le programme » (cette avance sera très vite balayée croyez-moi), mais pour prendre contact avec le lieu, les amphis, l’ambiance de PACES….

Pratiquiez-vous une activité physique en PACES ? Si oui, combien de temps/fois par jour/semaine ?

J’avais la chance d’être à 20 min à pied de la fac, donc je marchais 40min par jour : mon sport quotidien !
Je n’ai pas utilisé les transports en commun une seule fois de l’année pour m’y rendre, c’était pour moi une vraie respiration dans la journée, se dépenser (un petit peu) en écoutant de la musique !

Sinon, je nageais tous les dimanche, et je me suis même permis quelques séances de natation le mercredi au deuxième semestre.

Le sport, bien intégré dans l’emploi du temps, est pour moi INDISPENSABLE en PACES : question d’équilibre mental et physique !

Aviez-vous des loisirs ? Des sorties ?

Hormis la natation le dimanche, je ne pouvais pas me permettre d’avoir d’autres activités, et les sorties se sont fait très rares tout au long de l’année.
C’est un sacrifice inévitable : la PACES et la vie sociale sont incompatibles ! Mais c’est aussi un sacrifice temporaire, que vous aurez bien vite oublié une fois passés à l’étape d’après ;-)

En revanche, j’avais un vrai mot d’ordre sur le travail le dimanche…. ZÉRO ! Je n’ai pas travaillé un seul dimanche en PACES, je profitais de cette journée pour me lever plus tard, déjeuner avec ma famille et nager : la récréation de la semaine ! Sans cela, je n’aurais jamais tenu sur la durée.

Aviez-vous dans votre famille des médecins, dentistes ou pharmaciens ?

Aucun, je suis le seul à m’être lancé dans des études de santé.
Ils m’ont en revanche témoigné beaucoup de soutien moral, avant et durant l’année, même s’ils ne pouvaient pas m’aider sur les cours.

Combien d’heures de sommeil aviez-vous par nuit ?

J’ai rarement réussi à dormir 8h par nuit, mais j’essayais de m’en rapprocher le plus possible.

On ne le répètera jamais assez : le sommeil est une des clés fondamentales pour réussir sa PACES. J’ai vu beaucoup d’étudiants le considérer comme une perte de temps, s’en affranchir, carburer au café et à l’adrénaline… avant de lâcher quelques semaines après.
Au contraire, voyez le comme le temps où votre cerveau va ranger toutes les connaissances de la journée et vous permettre de repartir frais le lendemain. C’est indispensable !!

Si vous bloquez sur un cours, tard dans la nuit, fermez le immédiatement et allez dormir : vous serez surpris comme le lendemain, quand vous le reprendrez, il vous semblera beaucoup plus facile !

Combien d’heures travailliez-vous par jour ?

Mes horaires de travail ont passablement évolués tout au long de l’année, mais mon rythme de croisière était calé sur 8h-22h, avec une pause d’une heure pour déjeuner et un quart d’heure l’après midi, soit 12h45 de travail par jour.

Quelle était votre méthode de travail pour l’apprentissage ?

Je ne travaillais les cours qu’avec les fiches préparées ma ma prépa : je les trouvais bien faites et complètes.

Les premières fois que je voyais un cours, je pratiquais beaucoup la « lecture active », avec stabilos, crayons… Je n’hésitais pas à annoter, souligner, entourer, etc.
Puis, les fois suivantes, je réécrivais énormément, en retranscrivant parfois des pages entières des fiches.

En général, la révision ou l’apprentissage d’un cours s’étalait sur deux jours : le premier je le (re)lisais à fond, et le lendemain je le récitais. Puis je passais au cours suivant, et ainsi de suite, ce qui fait que chaque jour, j’avais celui de la veille à réciter et celui du jour à (re)voir. Je n’appliquais donc qu’un simple roulement, pas de méthodes des jours ou autre…

Je vous conseille de caler le plus d’UE possible dans une seule journée, voire de toutes les traiter si possible, pour être sûr de ne rien délaisser. Bien sûr aménagez votre emploi du temps en fonction des coeffs !

Faisiez-vous des fiches ? Si oui comment ?

Je ne faisais des fiches qu’en physique, avec un cahier de formules. Pour le reste, les fiches de ma prépa me paraissaient déjà bien synthétisées.
En revanche, pour la biologie cellulaire, je faisais une mindmap par cours : cela m’aidait énormément à faire les liens entre les différentes protéines, enzymes, fonctions….

Concernant un objet dont vous entendrez beaucoup parler : le cahier d’erreur, sachez que je ne l’ai commencé…. qu’au moment de mon dernier tour de révisions, quelques jours avant le concours. Cela m’a permis de faire un condensé de toutes les dernières petites choses que je ne maitrisais pas, et c’est le seul matériel de révision que j’ai emporté avec moi le jour J.

Avez-vous travaillé seul(e) ? En groupe ?

Je ne travaillais que seul, pour éviter la distraction… et le stress. Pour moi, rien n’était pire que de me poser une question à laquelle je n’aurais pas su répondre, ou de me parler d’une notion qui aurait embrouillé mon apprentissage.

Travailliez-vous à la bibliothèque de votre université ou chez vous ?

J’ai essayé les deux et le choix fut vite effectué…. je ne travaillais qu’à la bibliothèque : j’avais besoin de cette atmosphère studieuse, de voir des gens travailler autour de moi pour m’y mettre. Chez moi, j’étais très vite distrait, et aucun élément extérieur n’était là pour me rappeler à l’ordre ;)
Le samedi, je travaillais à la BNF.

Etiez-vous au tutorat de votre fac ou dans une prépa privée ? Pourquoi ? Que recommandez vous ?

Les deux. S’inscrire au tutorat de la fac est indispensable : cours distribués dès le début de l’année quand la prépa attend octobre pour s’y mettre, concours blancs, source sûre d’informations, parrain/marraine….

En revanche, comme support de travail, la prépa a été la clé pour moi, avec ses cours de révision et ses fiches.

Je recommande donc les deux !

Etiez-vous bien classé aux colles du tutorat et/ou de la prépa privée ?

Dans la moyenne haute, ce qui était source d’angoisse pour moi, car être dans la moyenne n’est pas suffisant en PACES.
Mais c’était aussi un moteur car, suivre son classement évoluer dans le bon sens est très motivant et pousse à ne rien lâcher !

Dites vous simplement que ce ne sont pas les classements des concours blancs qui déterminent le sort de votre année, mais ce que vous allez faire le jour J !! Et croyez moi, il peut y avoir des surprises… ;-)

Aviez-vous du retard dans vos cours ? Si oui, comment le gériez-vous ?

J’ai rapidement lâché le rythme de la fac pour me concentrer uniquement sur celui proposé par la prépa (environ une semaine de retard par rapport à la fac).

Je pense que j’avais dans toutes les UE environ un cours de retard, ce qui est très gérable, car dès que les cours de la fac s’arrêtaient, je les rattrapais en à peu près une semaine.

Quel était votre rythme de travail ?

Comme je l’ai dis, tous les jours sauf le dimanche de 8h à 22h en rythme de croisière.

La dernière semaine avant le concours j’ai pu pousser jusqu’à atteindre un 6h-23h. Avec le recul, je pense que cela m’a surtout servi à me rassurer et n’a pas été déterminant dans ma réussite. En fait, je connaissais déjà très bien mes cours avant cette dernière semaine.

Dans quel état d’esprit étiez-vous pour réussir ? Esprit compétition ? Altruiste ?

Je ne suis pas quelqu’un qui a l’esprit de compétition à la base, alors j’ai un peu forcé ma nature pendant un an, car on ne peut pas réussir si on a pas quelque part l’envie de passer devant tous les autres.
Penser au nombre de concurrents me stressait beaucoup, j’ai donc fait plus ou moins volontairement un black out sur eux pour me concentrer sur mon travail, ma façon d’appréhender les cours, en me répétant « fais de ton mieux, tu ne peux pas contrôler la qualité de travail des autres alors optimise la tienne au maximum ». Par exemple, pour les derniers concours blancs avant le concours, j’ai fait ma correction, mais je n’ai regardé mon classement qu’après les épreuves ! Je ne voulais pas arriver le jour J avec un état d’esprit fataliste.

Vous étiez plutôt stressé(e) ou plutôt décontracté(e) ?

Cela dépendait vraiment des jours ! Faire une PACES c’est faire les montagnes russes des émotions : selon les moments on est stressés, détendus, paniqués, euphoriques…

J’étais détendu à partir du moment où j’étais « dans ma bulle », que je suivais précisément mon programme, seul, en ayant l’impression d’être efficace.
À l’inverse, il m’est arrivé plusieurs fois de sortir de pauses déjeuners avec des amis mort de stress, car nous n’avions parlé que de classements ou de ce qu’un tel juge mieux comme méthode….
Mon conseil est vraiment de se focaliser sur son travail, et de NE PAS ECOUTER LES AUTRES. Tout le monde fait mine de détenir la méthode de la réussite, mais la vérité est que tout le monde est mort de trouille. Je n’écoutais donc attentivement que les conseils de P2, qui avaient réussi le concours.

Quelle attitude aviez-vous en cours théorique ? Concentré(e) ou dispersé(e) ?

Je ne suis allé que le premier mois en cours et ce n’était pas une réussite : je regardais facilement mon téléphone, j’avais les yeux qui se fermaient… j’ai donc arrêté de perdre mon temps et j’ai commencé à passer mes journées à la bibliothèque.

Ne persévérez pas dans le fait d’aller en cours si vous voyez que vous n’êtes pas attentifs ! Mais si au contraire ça vous permet de mieux appréhender le premier apprentissage, alors ça peut-être une bonne option.

Comment preniez-vous vos cours ? Sur ordinateur ? Sur papier ? Avec un dictaphone ?

Je recevais les cours par la prépa. Les quelques fois où je suis allé en cours, j’ai pris quelques notes sur papier.

Je déconseille l’utilisation du dictaphone : j’ai vu beaucoup d’étudiants l’allumer au début, s’endormir, et se réveiller pour l’éteindre à la fin. C’est une énorme perte de temps, car il va falloir tout ré-écouter, ré-écrire… or, le temps est votre pire ennemi en PACES ! Il file à toute vitesse, alors autant ne pas le gaspiller !

Vous serviez-vous des annales pour réviser ?

Oui, c’est indispensable. Non seulement certains profs n’hésitent pas à quasi répéter leurs questions d’années en années, mais elles vous donnent un très bon aperçu de ce qui vous sera demandé le jour du concours.

Pour travailler avec les annales, je ne les effectuaient que quelques jours après avoir révisé ou appris le cours. Si on les fait tout de suite après, le résultat est faussé car on entraîne que la mémoire à court terme, or vous n’aurez pas le temps de revoir tout vos cours quelques heures avant les épreuves !

Comment était organisée votre journée ?

Pour une journée type 8h-22h :

8h -12h avec seulement une matière, l’UE7 au 1er semestre qui demande énormément de temps, et la spécialité au 2ème qui a le plus fort coeff.
Pause déjeuner de 12h à 13h (avec un ptit café pour se mettre d’attaque ;-)).
13h – 17h45 : matières demandant plus de réflexion (physique, chimie, biochimie, statistiques, embryologie…)
17h45 -18h : pause de l’après-midi
18h-22h : matières de par coeur (bio cell, santé publique, anatomie, histologie…)
Je n’hésitais pas à terminer la journée avec des matières qui me plaisaient plus particulièrement. Hors de question de se lancer dans un cours d’histo à 21h…. ;-)

Comme je l’ai dit plus haut, essayez d’intégrer le maximum d’UE dans votre journée. Passer une après-midi entière sur un cours d’une UE est un piège dans lequel il est très facile de tomber…

Personnellement, je m’étais fait un emploi du temps au début de chaque semestre que je suivais à la lettre durant tout celui-ci. L’organisation est une autre clé de la PACES. Au début, je choisissais mes cours du jour selon mes envies, puis j’ai mis en place mon système de roulement. J’ai vite vu la différence !

Quels seraient vos conseils pour les futurs étudiant(e)s en PACES ?

Quoi qu’on en dise, la PACES est une aventure en solitaire, tout simplement parce qu’à la fin, tout le monde a un classement qui reflète SA qualité de travail pendant l’année.
Concentrez vous sur vous-même et croyez en vous !! Bien sûr, il ne faut pas pour autant s’isoler et il est important de ne pas se retrouver complètement seul dans la fac, sinon c’est la déprime ! Et partager votre pause déjeuner avec des amis est toujours très bénéfique, quand on ne parle pas de cours !

Ne vous laissez pas impressionner par les chiffres et les statistiques, ils font peur mais stresser à cause d’eux ne changera rien à la situation.

Prenez rapidement le rythme. Ce fut mon erreur : j’ai commencé l’année par un grand flottement, tellement j’étais en réalité paniqué par ce qui commençait, une sorte de déni ! C’est comme ça qu’on rentre dans un cercle vicieux : on stresse tellement qu’on ne travaille pas, donc on stresse encore plus…. J’ai pu m’en sortir après avoir eu un déclic, qui m’a poussé à me plonger d’un coup dans le grand bain, mais si vous pouvez éviter cela, faites le !

L’organisation est une autre clé de la PACES. Au début, je choisissais mes cours du jour selon mes envies, puis j’ai mis en place mon système de roulement. J’ai vite vu la différence !

Ménagez vous une vraie pause dans la semaine, dormez, mangez (bien), travaillez organisé…. et ça passera ;-)

Qu’est ce qui vous a fait réussir selon vous, par rapport aux autres étudiants ?

Ne pas compter ses heures à la bibliothèque, tout en sachant s’arrêter et faire des pauses quand il le faut.

Pour terminer, comment avez-vous trouvé cette première année des études de santé ?

Intense !! En terme d’émotions, de travail…. de tout !
Je suis bien content qu’elle soit finie, mais je pense avoir énormément appris sur moi et mes capacités de travail grâce à elle. Si on m’avait détaillé au lycée l’année que je m’apprêtais à vivre, je n’y aurais probablement pas cru, ou je serais parti en courant ! Comme quoi….

Que pensez-vous du site www.reussirsante.fr ?

Super utile !!
Je l’avais pas mal épluché durant mon année de terminale, et il m’avait permis de me faire une meilleure idée de la PACES en général, et plus particulièrement à Paris 7.

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